Chlordécone : le Ministère de l’outre-mer signe l’accord cadre de sécurisation des viandes

Cet accord signé entre le Groupement de défense sanitaire de la Martinique (GDSM), la chambre d’agriculture de la Martinique, la préfecture et l’État, définit les termes et conditions dans lesquels le Ministère de l’outre-mer confie au GDSM le programme de sécurisation des viandes (tous types d’élevage mais principalement bovins et petits ruminants) vis-à-vis de la contamination à la chlordécone.

Le GDSM sélectionne chaque année environ 40 nouveaux éleveurs, notamment suite aux non-conformités identifiées lors du passage des animaux à l’abattoir. Sur demande de l’éleveur, un diagnostic pour identifier les sources de contamination (eau, terre, fourrage), le GDSM met en place un plan de décontamination pour les animaux à envoyer à l’abattoir, adapté à chaque élevage et apporte une aide matérielle : citerne, mangeoire, clôture, matériel pour construire des petits box, mise à disposition de box mobiles de décontamination, ce qui permet de diminuer fortement le nombre de carcasses saisies. Le GDSM accompagne les élevages jusqu’à l’autonomie des éleveurs.

L’outil d’aide à la décision (OAD) développé par l’unité de recherche « Animal et fonctionnalités des produits animaux » de l’Université de Lorraine dans le cadre du programme INSSICCA en partenariat avec la DGAL est mis à disposition du GDSM en 2023 sera prioritairement utilisé sur les animaux issus des cheptels en plan de contrôle. Il permet d’affiner les diagnostics en déterminant, ante mortem (c’est à dire avant l’abattage), à partir d’une prise de sang et d’abaques, le temps de décontamination nécessaire pour que les carcasses respectent la limite maximale de résidus (LMR : 0,020 mg/kg dans la viande) et donc de diminuer le coût de la décontamination en toute sécurité.

En complément, les éleveurs de bovins situés en zone à risque chlordécone bénéficieront à partir du 1er janvier 2024, d’une prime à l’engagement dans une démarche vertueuse de sécurisation de leur production.

La Chambre d’Agriculture de Martinique apporte autant que de besoin son expertise facilitant la mise en œuvre de ce programme de sécurisation des filières animales.

Ces actions compléteront les mesures déjà disponibles pour tous les agriculteurs (analyses de sols, d’eau et de fourrages gratuits et conseils).


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