Freins et leviers à l’approvisionnement en denrées alimentaires issues de l’agriculture et de l’élevage local dans la restauration collective en Martinique
La restauration collective est présentée depuis plusieurs années par les pouvoirs publics comme un levier d’action pour une alimentation favorable à la santé et susceptible de promouvoir la transition alimentaire des populations (Programme National pour l’Alimentation 2019-2023). Dans un contexte de transition alimentaire et nutritionnelle générant des problèmes de santé publique dans les Outre-mer et singulièrement en Martinique, la restauration collective joue donc potentiellement un rôle majeur.
Dans un rapport mené dans le cadre du projet RESTOMART, le Cirad et l’INRAE ont étudié les freins et leviers aux approvisionnements locaux de la restauration collective martiniquaise.
Le diagnostic réalisé sur les freins à l’approvisionnement local de la restauration collective martiniquaise permet de classer les freins selon leur nature. L’étude recense trois sortes de freins : institutionnels, organisationnels et techniques. La dimension technique se subdivise en trois composantes et englobe les techniques en matière agricole, juridique (liées à la commande publique) et alimentaire qui font souvent défaut aux acteurs de la restauration collective. Cette trame multidimensionnelle des freins est synthétisée dans la figure suivante.
L’étude a également permis d’identifier les leviers visant la relocalisation de l’alimentation dans la restauration collective. De même, l’étude recense des leviers d’ordre institutionnels, organisationnels et techniques. L’amélioration de la coordination locale pour favoriser des actions collectives et des apprentissages est décrite comme un levier majeur à actionner.