Haute, emblème de l’Aubrac et vache égérie du Salon international de l’agriculture
Haute. Les futurs visiteurs du Salon international de l’agriculture connaissent déjà son prénom et ses yeux khôlés, caractéristiques de l’Aubrac. Mais cette année, l’égérie du Salon ne sera pas seule dans son box !
Installé depuis 2009 en Gaec avec sa mère et son épouse, Thibaut Dijols codirige une exploitation de 130 Aubrac à Curières, près de Laguiole, le berceau historique de cette race rustique née sur les plateaux volcaniques de l’Aveyron.
Parmi elles : Haute, l’égérie du Salon international de l’agriculture. Âgée de six ans, la vache doit son nom à son port de tête : « Haute est assez fière, sans être prétentieuse. Dans le troupeau, elle a souvent la tête levée, elle observe ce qui se passe » précise son éleveur.
Des yeux khôlés, un beau pelage froment, des cornes en forme de lyre, quatre solides aplombs… La vache a été sélectionnée car elle incarne les caractéristiques de la race Aubrac.
« Elle fait déjà la star », commente Thibaut. « Elle s’est habituée à la douche et au licol. Elle s’est entraînée sur de nombreux concours, notamment le Sommet de l’Élevage de Clermont-Ferrand, qui s’est tenu en octobre. »
Bijou, son père, a remporté le second prix au Concours Général Agricole en 2010. Un patrimoine génétique favorable que Haute continue de transmettre : la vache est déjà mère de quatre Aubrac, dont la jeune Olympe.
L’égérie du Salon en bonne compagnie
La mise bas a eu lieu le 28 décembre au soir. « Un vêlage très rapide ! A la caméra, on voyait que le travail commençait, la poche des eaux avait été rompue. On utilise ce dispositif pour surveiller les animaux à distance. Le temps qu’on arrive à l’étable, Olympe était déjà là ! »
Un phénomène habituel chez cette race réputée pour sa facilité à vêler et sa grande autonomie. Thibaut et son épouse ont vérifié que le veau se levait rapidement et qu’il tétait sa mère dans les deux premières heures suivant la naissance, deux éléments fondamentaux de bonne santé chez les animaux.
« Comme toute Aubrac, Haute est très protectrice. Si son veau s’éloigne, elle le cherche du regard. »
Chez cette race rustique, les veaux tètent leur mère jusqu’à neuf mois. C’est pourquoi, la vache égérie n’ira pas seule au Salon : son veau l’accompagnera dans son épopée par camion avec d’autres Aubrac jusqu’à la capitale. Un voyage en famille puisque Nature, fille de Haute née en 2015, sera également présente sur la plus grande ferme de France.
En attendant, Haute se prépare au Salon et sort quelques heures par jour pour préserver son poil d’hiver, un élément caractéristique des Aubrac, habituées aux climats rudes de montagne.