La diversification animale 2010

Le secteur de la diversification animale comprend l’ensemble des productions animales et aquacoles.

Chiffres clé 2010

Filières organisées
Nombre d’éleveurs adhérents :

bovin viande 141
bovin lait 11
porcin 52
ovin/caprin 70
volaille 32
lapin 25
aquaculture 9

Production commercialisée :

bovin viande 1 781 têtes 381 tonnes PMC* : 217 kg
bovin lait 250 VL** 526 425 litres 2 106 litres /VL
porcin 12 179 têtes 982,402 tonnes PMC* : 80,7 kg
ovin/caprin 2 894 têtes 39,1 tonnes PMC* : 13,5 kg
volaille 16 775 m²*** 1 656 tonnes PMC* : 1,818 kg
lapin 22 361 têtes 30,347 tonnes PMC* : 1,304 kg
aquaculture - 45,2 tonnes -

Source : DAAF
* PMC : Poids moyen Carcasse
** VL : Vaches Laitières en production
*** surface de bâtiments en production

Filières non organisée
Production commercialisée :

bovin viande 2 989 têtes 753,180 tonnes PMC* : 251,98 kg
bovin lait - - -
porcin 2 487 têtes 191,570 tonnes PMC* : 77 kg
ovin/caprin 1 942 têtes 31,28 tonnes PMC* : 16 kg
volaille - - -
lapin - - -
aquaculture - - -

Source : SEMAM

1. Caractéristiques de la filière

Les filières de production couvrent 73 % du marché du frais mais seulement 16 % du marché total (frais et congelés). Elles assurent 646 emplois directs contre 627 en 2009.

Les producteurs restent confrontés à la disparité des coûts de revient entre la production locale et celle provenant de l’importation. Cette différence est partiellement compensée par le POSEI.

Depuis 2007, un suivi technico-économique d’élevages représentatifs de la production locale est assuré dans le cadre du projet POSEI « Réseaux de références ». En Martinique, cinquante exploitations font partie de ce dispositif pour les filières ruminants (ovin et caprin viande, bovin lait, bovin viande) et monogastriques (lapin, porc, volaille de chair).

Dans la lignée des Etats Généraux de l’Outre-Mer, les objectifs et stratégies des professionnels de l’élevage sont déclinés dans un document unique : Martinique Elevage Initiative - Stratégie 2010-2025 (MELI). Ce programme vise à travers la mise en œuvre d’axes stratégiques de développement (qualification de la main d’œuvre, augmentation de la rentabilité des entreprises, adaptation des entreprises aux exigences environnementales et de gestion...) à augmenter l’auto-approvisionnement du marché à 40 %. L’une des missions principales de l’Union des Coopératives d’Elevage est la conquête du marché local.

2. Organisations professionnelles

2.1. Les organismes de sélection génétique

UEBB  : Union Eleveur Bovins Brahman
Agrée en juin 2008 en qualité d’Organisme de Sélection (OS), l’Union des éleveurs de Bovins Brahman de la Martinique : l’UEBBM est devenu l’UEBB. A ce titre, l’OS gère le livre généalogique des bovins Brahman produits en Martinique et en Guyane.
L’association comprend à ce jour 8 adhérents pour un cheptel de 1 200 femelles inscrites au livre généalogique Brahman (Martinique et Guyane).
Le programme génétique élaboré en collaboration avec la Chambre d’Agriculture, l’INRA et l’Institut de l’élevage, se décline sur trois étages :
1) les sélectionneurs
2) les multiplicateurs
3) les utilisateurs.
Ce programme se base sur trois éléments :
 le développement du cheptel souche Brahman,
 l’encadrement de jeunes bovins de boucherie issus du croisement Brahman/ Européen
et la diffusion du progrès génétique à l’ensemble du département.
Le 21 janvier 2010, naissait à la Station d’Essais en Cultures Irriguées (SECI) le premier veau issu de la première campagne de transfert embryonnaire sur génisses Brahman effectuée en avril 2009.

USOM  : Union Selection Ovin Martinik
L’USOM est née de la volonté de structurer et d’améliorer la production bouchère ovine autour d’une race : le race "Martinik".
Crée en 1991, son activité a réellement démarrée en 1993.
Pour mener à bien son programme, l’unité de sélection bénéficie de l’appui technique et scientifique de la Chambre d’Agriculture et de l’INRA.
Le programme de sélection approuvé par la CNAG en 1993, vise :
 le maintien de la prolificité, du dessaisonnement et de la rusticité,
 l’amélioration de la valeur laitière des mères, des performances de croissance des jeunes et de la conformation des animaux de boucherie.
En 2004, l’USOM a obtenu son agrément en qualité d’UPRA (Unités Nationales de Sélection et de Promotion de Race) et prend le nom de : Upra Ovin Martinik.

2.2.Groupements de producteurs

2.2.1. Filière ruminants
CODEM  : Coopérative des Eleveurs de la Martinique, coopérative bovin viande, 141 adhérents
COOPROLAM : Coopérative des Producteurs de Lait de la Martinique, 11 adhérents
SCACOM  : Société Coopérative Agricole des Caprins et Ovins de la Martinique, 70 adhérents

2.2.2. Filière porcine
SOCOPORC : Société Coopérative de Porcs, 29 adhérents
COOPMAR : Coopérative Porcine de Martinique, 19 adhérents

2.2.3. Filière volaille
SCAM  : Société Coopérative Avicole de la Martinique,
32 adhérents

2.2.4. Filière cunicole
COOP-GELMA  : Société Coopérative Agricole Groupement des Eleveurs de Lapins Martiniquais, 25 adhérents

2.2.5. Filière aquacole
COOPAQUAM  : Coopérative des Aquaculteurs de Martinique, 9 adhérents

2.3. Structures d’abattage/découpe/transformation

SEMAM  : Société d’Economie Mixte des Abattoirs de la Martinique, abattoir départemental pour les espèces bovine, ovine, caprine, porcine et équine

EARL Grande Rochelle : abattoir de lapins

SAS Kini  : atelier de découpe et transformation de porcs et de bovins

SAS Bokail  : abattoir de volailles, atelier de découpe de volailles et de lapins

SOTRADEV  : atelier de découpe et transformation de porcs et petits ruminants, filiale de la COOPMAR

2.4. Les structures de commercialisation

MADIVIAL : union des coopératives d’élevage de la Martinique. Elle a été créée en 2010 et compte six adhérents : SOCOPORC, COOP-GELMA, SCAM, COOPROLAM, CODEM, COOPAQUAM.

COOPMAR et SCACOM

2.5. Les structures d’accompagnement et de services

AMIV  : Association Martiniquaise Interprofessionnelle de la Viande, du Bétail et du Lait
CEIAM : Coopérative d’Elevage et d’Insémination Artificielle
GDSM : Groupement de Défense Sanitaire de la Martinique
EdE  : Etablissement de l’Elevage, service de la Chambre d’Agriculture
COOPALLIANCE  : Groupement d’Employeurs USOM, SCACOM et CEIAM
ADEPAM : Association pour le Développement de la Production Aquacole de la Martinique
IKARE  : Institut Karibéen et Amazonien de l’Elevage.

3.Dispositif d’aides communautaires et nationales

Les filières de diversification bénéficient de nombreuses aides tant communautaire que nationales.

3.1. Aides POSEI

3.1.1. Aides POSEI aux détenteurs d’animaux

Aide au Développement et au Maintien du Cheptel Allaitant (ADMCA) : 250 €/femelle pour les 80 premières puis 200 €/ femelle ; complément veaux : 200 €/ veau
Prime aux Petits Ruminants (PPR) : 34 €/femelle (minimum 10 chèvres ou brebis)
Prime à l’Abattage des bovins (PAB) : 60 €/veau (poids inférieur à 181,5 kg carcasse), 130 €/gros bovin auquel s’ajoute le complément par tranche de poids (80 €/animal entre 200 et 230 kg ; 130 €/animal entre 231 et 265 kg ; 170 €/animal supérieur à 265 kg)

Ces aides sont accordées sous réserve des conditions d’éligibilité propres à chacune des primes et du respect de la réglementation en terme d’identification.

Mesures POSEI IVMontants 2010 provisoires Nombre de bénéficiaires
ADMCA 2159924,24 € 415
PPR 151 885,48 € 91
PAB 389 038,40 € 277
Total général 2 700 848,12 € 783

3.1.2. Mesure POSEI à la structuration des élevages

Les aides qui composent cette mesure sont gérées par l’AMIV et sont destinées aux structures professionnelles et aux adhérents des coopératives d’élevage.

Aides à l’organisation et la professionnalisation des filières  : aides aux prestations d’études, de formation, à l’insémination artificielle
Aides forfaitaires en faveur des éleveurs calculées en fonction de la taille de l’élevage et des critères de qualité et/ou de rentabilité définies pour chaque filière. Elles visent à assurer un revenu régulier de 25 000 €

3.1.3. Aides aux éleveurs et aux structures professionnelles

Aide à l’achat de reproducteurs sélectionnés localement  : 50 % du prix de vente des animaux reproducteurs dans la limite du plafond défini par espèce
Aide à la sécurisation des élevages  : 50 % du montants des investissements liés à l’achat et au dressage de chiens de bergers ou de gardes ou à l’achat des moyens électroniques de surveillance, plafonnée à 1 500 € par exploitation et par an.
Soutien à la structuration de la filière aquacole  : montant unitaire défini par espèce (crevette d’eau douce, tilapia, ombrine oscellée, écrevisse, cobia) par kilogramme livré
Aide à l’accompagnement de la mise en marché
Aide à la collecte et au transport de produits vifs et réfrigérés
 Aide à la valorisation par la découpe ou la transformation
 Aide au stockage de produits
 Aide à la mise en marché
 Aide à la commercialisation d’une gamme spécifique de produits congelés typiques et de qualité
 Aide au renforcement des disponibilités fourragères
 Aide au transport entre la Martinique et la Guadeloupe

Mesures POSEI IV Montants 2010
Aides à l’organisation et la professionnalisation 182 911,10 €
Aides forfaitaires en faveur des éleveurs 1 569 772,91 €
Aide à l’achat de reproducteurs 20 880,00 €
Aide à la sécurisation des élevages -
Aide à l’accompagnement et la mise en marché
Total général 5 346 068,29 €

3.1.2. Mesures PDRM (Programme de Développement rural Régional de la Martinique)

Le PDRM permet d’accompagner :
 les projets de transfert de connaissances auprès des producteurs (mesures 111B et 111C)
 les projet s modernisation des exploitations (mesure 121).
 les projets susceptibles d’améliorer la qualité des produits, d’accroître la valeur ajoutée des produits agricoles (mesure 123A)


Partager la page